Le Iaidō est un art martial ancestral basé sur des enchaînements de mouvements privilégiant la souplesse à la force. Même si la pratique peut prendre des airs de combat pacifique face à un partenaire imaginaire, c’est surtout un habile mélange de gestes lents et rapides, toujours réalisés en fluidité et synchronisés avec une respiration profonde et maîtrisée. En outre, cette « chorégraphie » permet de nous focaliser sur nous-même (ce qui peut, pour certains, aller jusqu’à la spiritualité). Sans chute, ni contact avec d’autres personnes, le Iaidō est aussi une pratique sportive d’intensité modérée. Il peut donc être pratiqué par tous, sans limite d’âge ou de condition physique. C’est donc un puissant outil pour le maintien de la santé au sens de l’OMS : un état de complet bien-être physique, mental et social…
Les bienfaits du Iaidō sur la posture mentale
L’iaido met l’accent sur le respect des mouvements naturels du corps dont le relâchement musculaire et le lâcher-prise sont des dimensions essentielles. Les pensées « parasites » étant incompatibles avec la concentration nécessaire à la réalisation des katas, chaque entraînement est l’occasion d’améliorer la gestion globale du stress. A minima, le rythme des katas associé aux exercices de respiration marquent une coupure dans nos rythmes trop soutenus. En pratiquant régulièrement le Iaidō, la vie devient moins stressante et plus équilibrée.
Les bienfaits du Iaidō sur le corps
En tant qu’activité physique à part entière, le Iaidō favorise la souplesse, tonifie les muscles, notamment ceux de la ceinture abdominale et des membres inférieurs. La recherche d’une posture correcte, équilibrée, respectant la statique du pratiquant, de manière à exécuter les katas en conscience, sans force ou sollicitation excessive des articulations ou des muscles du dos permet aussi de réduire les douleurs musculaires, articulaires et tendineuses.
Au même titre que les activités sportives plus intenses, il aurait des bienfaits sur le système cardiovasculaire car les exercices d’intensité plus faible permettent effectivement de soutenir l’effort sur des périodes de temps plus longue. Ainsi, c’est l’équilibre, l’endurance et la coordination qui sont améliorés.
Les bienfaits du Iaidō sur les relations sociales
Pratiquer un sport c’est appartenir à un groupe et interagir avec les autres pratiquants. La pratique du Iaidō porte donc une importance particulière à la qualité de ces interactions, que ce soit avec l’enseignant ou entre élèves. Le code de politesse permet d’établir des relations de qualité dont chacun sort « gagnant » (capacité à observer, écouter , changer d’avis …) et proscrit toute relation de pouvoir ou d’agressivité. Ainsi, la pratique du Iaidō permet de travailler sa sociabilité, développer nos capacités (et donc être en progression constante) contribuant à l’amélioration de l’estime de soi.
Au final, même s’il s’agit d’une quête sans cesse renouvelée, un Dō (au sens de la voie), le mieux est de s’observer et de voir comment on se sent en avant un entraînement et après deux heures de pratique. C’est une voie du développement personnel et un moyen pour se réapproprier son corps.